Jacques Pinon, maître verrier et artiste

Une plaque en hommage à Jacques Pinon à l’église Sainte-Thérèse.

Jacques Pinon avait réalisé les vitraux de l’église Sainte-Thérèse en 1954 en utilisant un nouveau procédé à l’époque : des dalles de verre éclatées et serties dans du béton. La Ville de Montluçon a rendu un hommage à cet artiste le 25 septembre en inaugurant une plaque commémorative à l’église Sainte-Thérèse en présence d’Alric Berton, adjoint à la culture, patrimoine, festivités et tourisme.

Né en 1927 et décédé en 2018 à l’âge de 90 ans, Jacques Pinon était un artiste aux multiples facettes : maître verrier, peintre, sculpteur, poète… « Un artiste éclectique, curieux de tout », souligne Alric Berton.

Jacques Pinon avait rencontré Jean-Claude Mazet, l’architecte montluçonnais, dans les années 50 et avec lequel il avait élaboré des projets avant-gardistes. En 1952, il avait fait également la connaissance de Le Corbusier avec qui il a travaillé autour de l’architecture et du design. En parallèle, Jacques Pinon a participé à de grandes expositions où il a exposé aux côtés de Fernand Léger, Dubuffet, Mondrain, Duffy…

« Il vit son métier dans un atelier aux confins de l’Allier et de la Creuse. Ses fenêtres en stainglass ornent de nombreuses églises et manoirs dans la région et au-delà », expose Alric Berton.

On retrouve en effet sa patte dans de nombreux édifices du bassin montluçonnais : le monument commémoratif de la gare de Montluçon en collaboration avec l’artiste sculpteur Girardeau, la sculpture métallique de Saint-Nicolas dans le Vieux Montluçon, les vitraux en dalle de verre de l’ancienne église de Fontbouillant ou encore les vitraux des églises d’Huriel, de Saint-Désiré, de l’église Sainte-Jeanne d’Arc dans le quartier des Îles.

« Quoi de plus normal aujourd’hui que de célébrer cet illustre artiste qui a donc laissé, à Montluçon et aux alentours, de nombreuses traces de son œuvre comme autant de témoignages de son art. Aujourd’hui, nous le remercions à titre posthume en apposant cette plaque commémorant son œuvre », conclut l’élu.